midi libre

Publié le par rossetti

Edition du 18 Janvier 2006

 

 

"Partageons la nature" acquiert une légitimité

 

Au lendemain d'une nouvelle réunion de Partageons la nature pour mon père, Sylvain Rossetti peut afficher sa satisfaction. Moins de quatre mois après la tragique disparition de son père, tué par un chasseur, des projets de modification de la réglementation de la chasse ont pris corps (lire ci-contre).

 


A l'esprit, figure le vœu que tous les "amoureux" de la nature puissent profiter des lieux en toute sécurité. Réunis lundi soir à Montlaur, les présidents du conseil général, de la Fédération de chasse, de la direction départementale de l'Agriculture et des Forêts (Ddaf) et de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont visiblement adhéré aux fondements de l'association, lui offrant une réelle légitimité.

« Cette réunion de l'ensemble des usagers de la nature (chasseurs, promeneurs, éleveurs,...) est une première, estimait hier François Goussé, directeur de la Ddaf. L'association a pour rôle de faire évoluer les pratiques et la réglementation. S'il y a des marges de manœuvre, il faut les exploiter. Mais des règles existent déjà, il faut les respecter : la formation et l'information des chasseurs, des contrôles qu'il faut rendre plus efficaces. »

Hier, Sylvain Rossetti évoquait déjà une prochaine réunion, associant DDA et Fédération de chasse, mais aussi le préfet et les députés audois. Avec, en tête, le souhait d'un projet de loi permettant un « meilleur encadrement de la chasse ». L'idée n'est pas utopique à l'écoute de François Goussé : « L'association doit, par exemple, nous saisir sur la question de la chasse en bord de route. Ce problème sera discuté avant l'été lors du prochain comité de la chasse et de la faune sauvage. »

En cas de consensus, une proposition de suppression des postes de chasse en bord de route pourrait remonter jusqu'au ministère de l'Environnement.

Présenté en mai 2006, le prochain schéma départemental de la chassedevrait également s'inspirer de ce souhait de sécurité : « Les promeneurs doivent pouvoir se balader tranquillement, reconnaissait Gérard Boussieu, président de la Fédération de chasse. Arriver à un partage, c'est une évidence, mais de là à ne pas chasser le week-end, c'est impensable. » Un bémol qui vient rappeler le travail encore à accomplir par l'association : « Je n'ai qu'un regret, qu'il n'y ait eu que sept chasseurs dans la salle, expliquait Sylvain Rossetti. Je relance un appel aux chasseurs : nous sommes preneurs de leurs propositions. »

 

 

Publié dans monpere

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article