tué en échangeant les fusils

Publié le par rossetti

Edition du 22 Novembre 2005

 

 Tué en échangeant les fusils 
RAPPEL : Un accident de chasse, lors d'une battue aux sangliers, a coûté la vie, dimanche à La Livinière, à un jeune natif d'Azille.

La mort de Nicolas Gatti, âgé de 20 ans, survenue dimanche après-midi lors d'une battue au sanglier à la Livinière dans l'Hérault a jeté la consternation à Azille, localité dont il était originaire.
Pour les gendarmes d'Olonzac, qui sont chargés avec leurs collègues de la compagnie de Béziers de l'enquête, il s'agit d'un accident de chasse (Midi Libre d'hier).

Sur les circonstances exactes, les militaires restent encore discrets. Tout laisse penser que Nicolas Gatti ait voulu échanger son fusil avec son frère. Elle ne fonctionnait pas, semble-t-il. Au moment où les deux frères se sont passé le fusil, le coup est parti. Le jeune Nicolas a été touché au ventre alors qu'il était situé à moins de deux mètres de son frère, posté comme lui pour traquer les sangliers.

Il décédait dans les minutes qui ont suivi malgré l'intervention rapide des pompiers venus le secourir.

Il y a deux ans, Nicolas Gatti avait suivi ses parents qui se sont installés dans l'Hérault sur une exploitation viticole. Il revenait régulièrement à Azille, son village natal, où toute sa famille résidait. Il participait à la vie associative et s'était investi au sein du comité de fêtes dont il était membre du bureau. Pendant plusieurs années, il avait joué au football dans les équipes de la région.

Une fois de plus, cet accident montre combien les battues aux sangliers ne sont pas sans risque. Au cours de cette année, ce ne sont pas moins de quatre accidents liés à la pratique de cette chasse dans le département de l'Aude qui ont endeuillé des familles.

Chasseur de gros gibier depuis trente-cinq ans, Jean- Claude Estruche, aujourd'hui sociétaire à la Diane de Fleury-d'Aude, a organisé pendant treize ans des battues sous les couleurs du Saint-Hubert narbonnais. Il donne son sentiment sur les accidents en battues. A 62 ans, il reste catégorique: « Dans une battue, s'il y a un accident, c'est qu'il y a eu une faute humaine. Et cela dans 99 % des cas ».

Certes il reconnaît que « le risque zéro n'existe pas mais bien souvent on assiste à l'impulsivité de certains chasseurs et cela conduit au drame. Il faut savoir que la portée de nos armes en battues est dangereuse jusqu'à quatre kilomètres ».

Cet amateur ne cache pas que « la battue au sanglier connaît une recrudescence depuis une bonne quinzaine d'années. Les gens s'y sont intéressés parce que le petit gibier diminue ». Une manière pour ce chasseur de se demander si chacun appréhende cette chasse dans les meilleures conditions : « Et pourtant les règles de sécurité sont strictes. Il faut les respecter. On sensibilise chacun des chasseurs avant toute battue et des drames surviennent encore ».

Publié dans monpere

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